Campement sauvage...
Une immense forêt au décor souvent fantastique protège les hauts plateaux du Vercors
et ses pelouses sauvages...
Eté 1968, deux garçons (et non quatre!) dans le vent... des hauts plateaux du Vercors. Un petit "camp de base" est monté pour une "expé" sur les "grands lapiaz". Après avoir parlementer un quart d'heure avec le berger des lieux (qui était locataire des pâturages naturels et d'une maisonnette), plutôt hostile à notre venue, l'équipe obtient l'autorisation de planter la guitoune mais hors de la vue des randonneurs et donc du sentier. Nous trouvons une charmante petite clairière, bien dissimulée. La grande expé sur le Grand Lapiaz sera annulée suite à des impératifs fortuits, il ne restera que deux membres du groupe qui décideront de profiter de l'aubaine pour séjourner "en sauvage" dans un lieu enchanteur. En ce temps-là, faire un feu de bois n'était pas proscrit : les règles élémentaires de prudence étaient appliquées par tout un chacun. Les vrais randonneurs qui faisaient du vrai camping sauvage savaient respecter la nature et la forêt.
Ce camp a duré trois jours car des pluies diluviennes et orageuses l'ont plombé dès le deuxième jour. Les heures s'écoulèrent entre confection des repas, conversations et jeux de cartes, souvent sous la toile détrempée. Un jeune citadin lyonnais de 14 ans, qui pourrait être l'un des Six Compagnons des aventures de Paul-Jacques Bonzon (Bibliothèque verte), goûtait à une expérience qui lui était inconnue.
La vraie vie, c'est celle-là!
Las de la pluie, des couchages humides, de la fraîcheur nocturne, les deux rescapés de l'expé plieront finalement bagage, laissant au berger ce qui restait de leurs denrées (légumes frais et conserves). L'espace du campement était laissé sans souillure. Amenés en véhicule, trois jours plus tôt, par une route forestière jusqu'à la lisière de la forêt, les deux trappeurs s'en regagnèrent la vallée et le village de La Chapelle en Vercors à pinces, par le chemin des écoliers, une sente incertaine, voie directe vers la civilisation. Sur le dos, les sacs tyroliens Lafuma, usagés dont l'un ayant un vécu "scout", alourdis par des vêtements mouillés, la tente canadienne roulée sur les épaules du plus âgé (19 ans). Les jambes étaient alertes et le moral au "top".
Une nuitée dans "du dur", chez des hôtes amis, les bercèrent d'un sommeil réparateur...
Un moment précieux : le feu de bois quand la pluie a cessé !
Des oiseaux nocturnes reprennent leur activité sonore...
Choucas
Photos avec l'aimable autorisation de l'auteur
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