Le sang du foulard

Le sang du foulard

Le squelette de l'aven - Episode 18

Roman feuilleton inédit de Gérard Foissotte © 2018

L'épisode précédent est sur ce lien

Avertissement : les aventures de la patrouille des Choucas se déroulent avant 1962

 

 

A Paul-Jacques Bonzon et à ses Six compagnons

qui m'ont mis sur la piste de vraies aventures

 

 

 

 

Le terrier sans fond

 

  

Rémi frictionna par trois fois la molette du briquet à amadou ; la dernière séquence d’étincelles alluma la fibre dont le garçon s’empressa d’activer la combustion en soufflant dessus. Il posa l’extrémité du cordon Bickford sur le faisceau de fibre qui rougeoyait avec éclat sous l’effet du souffle. Avec sang-froid, le cul de pat’ attendit que le Bickford s’allumât puis, celui-ci crépitant et jetant un mini bouquet d’étincelles un peu à la façon d’un « cierge magique » d’arbre de Noël, il le déposa sur le sol parmi les pierres. Avec calme, il s’accrocha à la paroi et grimpa sans précipitation vers le soupirail. Son escalade, impeccable, effectuée comme une chorégraphie bien huilée, le porta au faîte de la voûte en cloche ; il sortit son bras droit que saisit promptement Wapiti, se hissa de la main gauche sur le bord de la lucarne, dégageant enfin son buste compressé de la « sainte barbe ». Gustave lui prit le bras gauche et avec Wapiti le firent presque sauter du trou tel un bouchon de liège du goulot d’une bouteille. Aigle ramenait la corde d’assurance nerveusement, tout en la « lovant » pour qu’elle ne formât point un sac de nouilles... « On y va ! » cria le C.P. Les trois scouts et le jeune paysan se hâtèrent de gagner les buis qui précédaient la tranchée, Furet restant encordé à Wapiti à la façon d’un prisonnier de « grand jeu », car il ne fallait pas s'attarder une seconde. Tiré par la corde, le cul de pat’ trébucha en heurtant du pied une saillie du lapiaz et échoua sur le dos d’athlète de Wapiti. Cette brève bousculade n’arrêta pas le groupe des artificiers dans leur course salvatrice. Rémi se griffa les mollets à des branches de buis coupées (les choucas étaient venus à l’aven du Furet en culotte courte et chemise). Trois têtes casquées, qui faisaient penser à des guignols de baraque foraine, dépassaient de la tranchée calcaire, yeux ronds et visages inquiets.  « Vite! Vite! » s'excitait Mouche avec un signe fébrile de la main (cette exhortation était naturellement superflue!).  On se jeta dans la crevasse, accueilli par des tapes sur les épaules par les garçons qui s’y trouvaient déjà... Wapiti regarda sa montre : « Encore cinq secondes ! ». Des garçons se bouchèrent les oreilles alors que le fils Darbousset ne prenait pas cette précaution. « Quatre..., trois... ». A partir de là, Mouche s’associa au compte-à-rebours en donnant de la voix... « Deux..., Un... ».

 

 

 

Silence.

 

 

 

Wapiti tapait sur le cadran de sa montre : « Ben alors ? Tu te magnes, toi ! ». Les aiguilles de la montre-bracelet de l’artificier-en-chef n’y étaient pour rien. Tous se regardèrent, s’interrogeaient... Que faire si... « Pas question de redescendre dans le trou ! avertit Wapiti. – Tu es sûr que t'as bien allumé la mèche ? osait questionner le C.P. en regardant le cul de pat’. – Oui..., oui ! Ça a fait des étincelles et ça crépitait... – Alors c’est que la mèche était plus... ». Le C.P. était interrompu par un bruit assourdi, sec, plutôt ridicule, qui incita le groupe à lever les yeux en direction de l’aven. Bien qu’à vingt mètres du gouffre à explosion, on pouvait nettement distinguer de petits fragments de roche s’élever à la verticale du soupirail de l’Enfer, formant un geyser de pierres qui atteignait une dizaine de mètres de hauteur. A distance, on entendit les morceaux de rocher choir sur le coin de lapiaz et dans les feuillages. L’explosion était réussie et plus violente que ce que l’on pouvait imaginer. « Ben, di’ don’, commentait Mouche, c’est de la bombe atomique ta chichitte ! (cela s'adressait à Wapiti) – Bravo les garçons ! félicitait Gustave Darbousset, c’est du bon travail ! ». On se congratulait réciproquement, Furet et Wapiti s’embrassèrent, Mouche levait les bras en l’air et gigotait, sautillait sur la mousse épaisse qui tapissait en partie le fond de la crevasse, Renard et Panthère se prirent les mains pour se les serrer chaleureusement, Aigle remercia Gustave d’une solide poignée de mains. « Chjak-chjak-chjack... ! - Tchoucas-tchoucas-toujours-alerte ! » Cette fois-ci, c’était Rémi qui avait lancé le cri de patrouille, auquel s'associèrent aussitôt ses frères scouts.

 

 

 

Restait à présent à examiner les résultats du dynamitage, mais cela ne pourrait avoir lieu avant au moins...

 

- Deux jours, peut être trois !  annonça Gustave.

- Trois jours ? hurla le petit Mouche.

- Si ce n’est quatre ou cinq ! surenchérit Wapiti, dont on ne savait s’il plaisantait pour taquiner Mouche-l'impatient ou s'il parlait sérieusement.

- Votre caverne est petite et mal aérée, la puissance de l’explosion est la preuve que l’air y est confiné, l’orifice a fonctionné comme la bouche d’un canon... Forcément, les gaz vont rester concentrés dans la caverne plusieurs jours...

- Forcément ! appuyait Wapiti. (Mouche fit la moue)

- T’inquiète, moustique ! dit le C.P., on va se faire une superbe « prospé » dans le Bois aux Fées...

 

 

 

...

 

 

 

« Il faudrait de la viande fraîche ! » se souciait Renard. Les garçons n’avaient nullement envie de se nourrir de sardines à l’huile ou de thon en miettes, conserves qu'ils toléraient seulement pour les casse-croûte « tirés du sac » ; pas question non plus de se gaver d’œufs... Le maître-queux exprima son idée : « Peut-être que Mme Darbousset nous vendrait une poule ? » Mouche écarquillait les yeux, ravi par cette suggestion, puis après quelques secondes, il tentait : « Et un lapin ? Pourquoi pas un lapin ? ». Les regards se tournaient vers Gustave, qui sourit puis donna son assentiment. « Ça ne devrait pas poser de problème ! » dit-il. Mouche leva les bras en l’air en libérant de sa gorge un joyeux cri de satisfaction. « Qui va le tuer ? » s’inquiéta le boute en train. « Ça, je peux vous le faire... – Oh, nooon ! on est des scouts, il faut qu’on soit capable de se débrouiller nous-mêmes ! ». Cette conversation essentielle se tenait près du soupirail de l’Enfer d’où émanait une forte odeur de poudre – agréable (les garçons l’apparentaient à celle des « amorces » de pistolets pour enfants). Ils avaient, au préalable, parcouru la surface proche de l’aven-canon et avaient identifié les fragments de calcaire projetés par le geyser ; Mouche en trouva un entre les buis à cinq mètres de la bouche explosive. Ces bouts de roche se distinguaient par leur couleur – jaunes ou ocrés ou gris foncé -, tandis que l’urgonien en surface était beaucoup plus clair. Les plus gros « cailloux », comme disait Mouche, faisait la taille de sa main... Les lèvres de la lucarne étaient intactes et c’était donc des fragments arrachés aux parois intérieures et quelques pierres de l’éboulis du fond que la bouche à explosion avait crachés. Rétrospectivement, le cul de pat’ frissonna en imaginant ce qu’il serait advenu s’il était resté coincé dans la lucarne, pensant à l’état de ses jambes exposées à la déflagration et aux projections de pierres... Il se raisonna en analysant à quel point il avait été à la hauteur de la mission, convenant que bien des choses extraordinaires pouvaient être réalisées dès lors que l’on conservât son sang-froid et agît avec intelligence. Wapiti lisait-il dans les pensées de Furet ? Il regarda le cul de pat’ avec admiration et sur un ton sérieux : « Tu as été formidable, Rémi, et très courageux ! – Oui, il va falloir t’inventer un ‘flot’ spécial ! » poursuivit le C.P. sans une once de moquerie. De la surface, penché sur l'orifice infernal, on ne voyait pas l'obscurité de l'intérieur de la salle en cloche mais une fumée bleutée, cotonneuse et impénétrable, qui y stagnait en réverbérant la lumière du jour...

 

 

 

...

 

 

 

Sur le coup de dix-huit heures, le C.P. et Panthère enfourchèrent leurs vélos pour se rendre à l’auberge de Bidon et y téléphoner à Arsène H. pour l’archéologie et à Jacques Maurice pour l’informer des évènements sensationnels qui s’étaient produits au camp depuis son absence. Renard et Wapiti feraient la corvée du bois mort ; de plus, le C.P. les avait chargés de préparer une veillée théâtrale sur le thème, choisi de concert, de la « gourde vieille de 4000 ans » (libre à eux d’imaginer un court récit en donnant un « passé » à la poterie de l’aven du poulet et au squelette). Rémi et Mouche (sur l’insistance de ce dernier car il voulait choisir le pauvre lapin qui allait passer à la casserole – ou plutôt à la broche), pédaleraient jusqu’à la ferme de la Soupline. Tous les choucas se réjouissaient de se disperser pour des activités qui les éloigneraient de leurs émotions explosives – car enfin, cette « mission chilitte » avaient notablement ébranlé leur train-train quotidien ! Les quatre garçons en course avaient fait un brin de toilette, revêtu chemise et chaussettes propres, correctement noué leur foulard de patrouille ; seuls les culottes de velours côtelé restaient imprégnées de poussière et de taches d’argiles séchées. Le béret ajusté selon les règles sur le crâne, les deux couples de choucas rejoignirent la « D201 » où ils firent un bout de route ensemble avant de se dissocier ; un duo continuait vers Bidon et l'autre s'engageait sur le chemin de la ferme. Le boute en train, plus joyeux que jamais, lança un ultime cri de patrouille au moment de la séparation, entendant bien que les autres le suivissent...  Ce qui fut fait, évidemment ! A la ferme de la Soupline, le cul de pat’ et le boute en train eurent droit à un verre de limonade avec du sirop de grenadine puis ils furent conduits aux cages à lapins. Celles-ci se trouvaient au fond de la cour, alignées sur trois étages, précédées par une forte odeur ammoniacale, cocktail d’herbe fermentée, de paille pourrie, de crottes et d’urine. « Je peux vous laisser celui-là ou celui-là..., ou encore celui-là... Choisissez ! – A toi, Mouche, t’es le cuistot ! » La tache était délicate et un peu terrible : le jeune garçon allait, par sa désignation, vouer l'un de ces gentils mammifères à une mort atroce (c’est ce qu’il se dit). Loin d’être « l’heureux élu », le lapin se verrait ainsi signer son arrêt de vie ; renonçant à jouer au bourreau, le boute en train flancha : « Non, choisis, toi ! dit-il, avec une détermination qui n’appelait aucune contestation. – Alors ? fit Gustave. - Ç’ui-là ! » se résolut le cul de pat’. Ç’en était fait pour le malheureux lapin à la jolie robe rousse. « Tu veux l’attraper ? – Moi, moi ! » réclamait le petit Mouche, qui se considérait désormais exempt de tout crime puisque ce n’était pas lui qui avait jeté un sort mortel sur l’animal. Le petit mammifère faisait de la résistance, se blottissant au fond de la cellule qu’il occupait en solitaire. Mouche le saisit par les oreilles et le tira à lui et Gustave lui lia les pattes. L’abdomen de l’animal battait la chamade mais sans produire le moindre son ; c’était pitié à voir. Mais enfin, comme devait dire le cuisinier en second pour s'absoudre, il faut bien qu’on mange ! Gustave pesa le malheureux élu avec une balance romaine ; sur le bras gradué horizontal, le poids indiquait 3,200kg (et des poussières). Mouche avait insisté pour porter le sac à dos où le futur-supplicié vivrait ses derniers instants. Sur la route, tout en pédalant, il sentait le petit corps s’agitait dans la toile épaisse du sac tyrolien. Rémi, un peu cynique, interpellait l’assistant cuisinier : « Alors ? C’est donc toi qui va l’égorger ? (silence) Ben quoi ? 'Un scout doit savoir tuer le gibier pour survivre !' C’est ce que tu as dit, non ? ». Rémi avait en mémoire les scènes pénibles, vécues autrefois dans la petite cuisine familiale, quand son père égorgeait avec semble-t-il un malin plaisir – la conviction d’effectuer un geste viril –, une volaille achetée vivante au marché ou un lapin, et qu’il en recueillait le sang chaud dans une assiette creuse pour, ensuite, le battre avec des œufs... Cette omelette, touillée avec de l’oignon émincé et de l’ail, appelée « sanguette », était délicieuse mais sa préparation impressionnait vivement l’enfant. Évacuant ses scrupules, le cul de pat’ proposa la recette à l’assistant maître-queux... « Bêêê ! c’est dégoûtant ! – Tu manges bien du boudin, non ? ». A cette réplique, Mouche ne trouva point de parade, quant à la « sanguette », l’un et l’autre s’accordèrent pour que la chose fût discutée au camp ! Tandis qu’ils avaient pédaler quelques minutes sans mot dire, Mouche ralluma la polémique : « Oui mais..., on a déjà manger une omelette à midi..., alors encore des œufs ce soir... ! ». L’argument était imparable, ce qui éliminait définitivement la sanguette puisque, le sang devant être de première fraîcheur, il ne pouvait être question de l’intégrer dans un autre menu que celui du dîner. Rémi se pinça les lèvres et se dit en lui-même : « C’est un petit malin ce moustique ! ».

 

 

« Attends, arrête ! pria Mouche, en mettant pied à terre. – Qu’est-ce qui t’arrive ? – Le lapin gigote trop ! C’est énervant... ». Les deux scouts ouvrirent le sac à dos détaché de Mouche, jetèrent un œil compatissant sur la boule de fourrure, considérèrent le fragile prisonnier aux yeux apeurés. « T’es sûr qu’on va le zigouiller ? ». Le boute en train n’avait pas envie de rire : assistant du cuisinier de la patrouille, il se voyait complice d’une cruelle mission qui, réflexion faite, lui répugnait. Rassure-toi, c’est Renard qui fera la triste besogne; c'est lui le maître-queux... ». Il y eut un silence pendant lequel chacun se disait, qu’au fond, mieux eût valu que Gustave eût fait ce sanglant travail... « Alors ? posa l’assistant du scout cuisinier. – Alors quoi ? – On fait quoi ? – Tu ne veux tout de même pas le relâcher ? ». Les yeux pétillants du petit Mouche trahissaient des intentions équivoques ; le message de son regard révélait le duel intérieur qui se jouait au tréfonds de son âme. Après un bref dialogue embarrassé, il fut seulement décidé de lui délier les pattes, question de rendre sa captivité moins inconfortable. Mouche s’empressa d’exécuter la décision commune et dénoua la cordelette de chanvre qui maîtrisait le lapin ; celui-ci lui mordit un doigt dès qu’il fut libéré de son entrave. « Aïe ! » se contenta de riposter le boute en train. Alors que le garçon retirait ses mains du sac de toile, le « fauve de Bourgogne » en bondit comme un diablotin d’une boîte de farce et attrape et sauta sur l’asphalte. En un éclair, la boule de poils roux se catapulta dans les végétaux du bord de la route. Nous étions à la lisière du Bois aux fées. Il y eut un juron issu de la bouche de Rémi, puis, laissant choir les vélos au sol, les deux scouts partirent à la poursuite du fugueur. Le mammifère poilu, plutôt terrorisé, né en captivité dans une « cage à lapins » et donc non exercé à batifoler dans la garrigue, se tassa piteusement entre pierres et buis, se mit à trembler de toute sa fourrure. Mouche se baissa pour le caresser, tout aussi décontenancé que le lapin promis à être embroché. Le fauve de Bourgogne ne l’entendait pas de cette oreille (de lapin), qui décolla subitement son cul de la pierraille et fendit la végétation pour y disparaître. « Crotte, flûte et zut ! » lança Mouche. Les deux garçons fendirent le buis, non sans écorcher leurs chemises – l’un subissant une déchirure et l’autre sentant ses flots arrachés. Ils retrouvèrent l’évadé à deux pas d’un fourré épais, s’en approchèrent, le virent à nouveau s’évanouir dans un conglomérat de salsepareille et de jeunes buis. Comme une bute rocheuse fermait le terrain de chasse, Furet (il ne courait plus, il ne courait plus le furet), s’écria sur un ton victorieux : « Il est cuit ! Il ne peut pas aller plus loin, le petit malin ! ».

 

Il avait tort.

 

Écartant l’épaisse touffe de végétation, les garçons constataient que l’évadé à poils roux s’était volatilisé. Autre juron de Rémi. Mouche : « Il est où passé ? ». Les deux scouts écartaient nerveusement les feuillages, élargissant leur surface d’exploration que barrait l'obstacle, pourtant dressé comme un piège à lapin !

 

« Regarde ! » fit Rémi, ayant dégagé devant lui un rideau de buis. Un orifice obscur creusait le bas des rochers, suffisamment large pour laisser place aux épaules d’un homme. Cette mini grotte était basse mais un spéléologue pouvait aisément s’y glisser, comme il sait le faire dans un « laminoir ». Il n’y avait pas de courant d’air mais la température intérieure était fraîche ; Furet y avait glissé la main, imité de Mouche. « Petit !... Petit ! reviens ! » Mouche tentait de ramener le lapin roux à l’extérieur sinon à la raison. « Laisse ! Je vais y aller ! ». Furet profitait de l’aubaine : un laminoir..., il adorait ça ! Son corps, dont les jambes restaient dehors, faisant obstacle à l’entrée de la lumière, il parvint néanmoins à discerner deux yeux de fauve de Bourgogne qui brillaient sur le côté, à un mètre de son épaule gauche. Il essaya de saisir l’animal mais ce dernier l’esquiva. Rémi recula, sortit de la grotte, se prit la tête dans les buis... Le lapin-malin (qui n'avait pas de vocation pour la spéléologie) usa de la situation pour s’extraire du « terrier » et filer entre les pattes de son poursuivant. Mouche se pinça les lèvres, hésitant entre le dépit ou la satisfaction de voir le lapin-à-la-broche prendre la poudre d’escampette. « C’est fichu ! » reconnut Furet. « Pas grave ! » avouait Mouche. Mais les cuisses ou gigolettes de lapin grillé aux herbes aromatiques de la garrigue n’étaient déjà plus leur préoccupation ! Ils avaient devant eux un nouveau trou, sentant bon l’humidité et la caverne. Rémi s’étendit sur le ventre, pénétra dans la grotte jusqu'aux genoux et, toujours à plat-ventre, poussa un cri tonitruant face à lui, face aux ténèbres impénétrables et mystérieuses – à s’en égosiller.

 

Un long écho semblait monter des profondeurs de la terre...

 

A suivre... sur ce lien !             

 

 

 

 

 

 

Lexique

 

 

 

Balance romaine : l'une des plus anciennes balances, rustique, d'un fonctionnement simple, qui se compose d'une longue tige mince et graduée sur laquelle navigue le contrepoids et d'un bras court et large où est fixé le crochet destiné à porter la marchandise 

Fauve de Bourgogne : race de lapin d'élevage à croissance rapide dont la chair est de qualité. La jolie couleur de sa fourrure en fait aussi un animal "de compagnie" apprécié. On peut comprendre que ce bel animal (très mignon) ait attendri les jeunes scouts!

Asphalte : le bitume utilisé pour les chaussées pareillement au goudron

Flot : (rappel) tresse de laine (ruban étroit et court) que l'on fixe à l'épaule. Cet élément, inspiré de l'indianisme (scalp) qui sert de signe distinctif d'une patrouille peut aussi être un trophée mérité pour telle ou telle activité. Par exemple, les vainqueurs d'un concu  (concours de cuisine) vont se voir remettre le "flot" qui s'y rapporte; celui-ci sera fixé au bâton de patrouille.

Laminoir : passage large et très bas à la façon d'un "laminoir" d'aciérie. Le corps y est "laminé" (aplati). Il faut souvent y enlever le casque ou même les vêtements de dessus pour en forcer le passage. Rémi porte bien son totem, il adore fureter dans les chatières et autres étroitures souterraines! Ce type d'obstacle naturel est présent dans le "réseau des Soupirs" où la patrouille a vécu sa première aventure, dans la grotte de Baume Etrange...

 

 

LAMINOIR JEANOT.jpg

   Le "laminoir" du "terrier sans fond" pourrait ressembler à celui-ci

 

 

 

 

 



28/10/2018
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