Le sang du foulard

Le sang du foulard

Le squelette de l'aven - Episode 40

Roman feuilleton inédit de Rémi Le Mazilier © 2018

L'épisode précédent est sur ce lien

Avertissement : les aventures de la patrouille des Choucas se déroulent avant 1962

 

 

A Paul-Jacques Bonzon et à ses Six compagnons

qui m'ont mis sur la piste de vraies aventures

 

...et à mon fils !

 

 

 

L'aube et l'espoir

 

 

 Comme dans un rêve…, mais Rémi ne rêve pas ! Dans ce fond de chaudron obscur, un chaudron du Diable, il regarde autour de lui, retrouvant (si j’ose dire) ces indistincts « feux-follets » blanchâtres (gris très clair) que les spéléologues ont coutume de « voir » dans les ténèbres des abîmes. C’est une illusion d’optique, bien sûr, un effet rétinien qui déclenche une danse de sabbat sans paroles ni musique. Ici, au fond de l’aven du Braconnier, nul bruissement de ruisseau, nul tumulte de rivière souterraine, nul chapelet sonore de gouttes d’eau ne viennent habiter l’espace. C’est très impressionnant, un peu terrifiant – même quand « on en a l’habitude » ! Les bruits de vie de « là-haut », à trente mètres au-dessus de sa tête, sont trop vaporeux et alternent avec des silences que provoquent l’éloignement. La corde de rappel et le train d’échelles « ne répondent plus » comme de muets téléphones de campagne aux batteries épuisées ; tout est figé dans un monde pétrifié et sans lumière. Plus rien n’existe si ce n’est quelques lucioles minuscules s’animant là-haut au bord du puits. Rémi « voit » mentalement le départ des deux couloirs qui s’opposent dans l’axe du méandre… Pistes mystérieuses, sans repère, sans jalon, sans « petits messages codés » dissimulés sous quelque pierre – comme dans un jeu de piste de patrouille. Pas de courant d’air soufflant ou aspirant dans ces couloirs - probablement des « voies sans issu ». Une soudaine impression d’enfermement, oppressante, se saisit de Furet Rêveur. Et puis le souvenir un instant occulté de ces deux cadavres qui gisaient..., là, il y a encore deux heures !

 

Un bruit sourd. Provenu de « nulle part ». Le « volume » de ce bruit est indéfinissable, comme souvent dans une grande cavité. Il est non « localisable » non plus : vient-il du glacis sommital, vient-il… du méandre ? Non, ce serait fou ! personne ne peut se trouver ici, à cet instant ! Un fantôme ? Le fantôme du mort ? C’est une pensée saugrenue, anti-chrétienne. Rémi s’en remet spontanément à la Sainte Vierge, se réfugiant dans la tunique de Marie comme un petit enfant dans les robes de sa mère : « Sainte Marie, protégez-moi ! Donnez-moi la force de vaincre ma peur… » - ça a été dit du bout des lèvres, avec une pointe de gêne. Sous terre, quand le volume d’une salle ou d’un puits atteint certaines dimensions, le moindre son, amplifié et bizarrement « rogné », mat, semble occuper l’espace sans se poser. La cavité devient oreille et l’oreille humaine ne peut déterminer la source du bruit. « Je n'ai plus de lumière... » se rappelle en pensée le cul de pat’. Il envisage d’abord de gagner le train d’échelles à l’aveuglette (il a un sens de l’orientation aiguisé mais dans le noir absolu… ?) ; puis il renonce : avec le sol caillouteux, c’est un coup à se tordre une cheville, se blesser en tombant sur ces pierres aux angles vifs et coupants. Ah oui ! il a un briquet à essence dans une poche ! Une voix descend du glacis : « Réé-mii ! » ; c’est Aigle qui appelle. De là-haut, « ils » vont bien s’apercevoir que le cul de pat’ est en panne d’éclairage ? Mais au fait, n’ai-je point mon sifflet scout à deux tons ? Le cul de pat’ est sauvé : il va communiquer en morse sa détresse ! Le sifflet est dans une poche de poitrine de sa combinaison. Que n'y avais-je pensé plus tôt, nom d'un chien !

 

C’est formidable un sifflet scout ! C’est merveilleux le morse !

 

« Ti-taaa-ti-taaa-ti-taaa… » Le son grave du sifflet du cul de pat’ fait l’ascension du puits, venant répondre aux interrogations du C.P. que le noir absolu du chaudron interpelle. « Furet a un problème ! fait le chef scout, bien que l’appel ne soit pas un SOS. Chut ! Ecoutons… ! »

 

·−−· ·− −· −· ·  −·· ·  ·−·· ··− −− ·· ·−··− ·−· · 

 

Ti-taa-taa-ti  ti-taa taa-ti taa-ti ti ti-taa-ti…, etc. 

 

« Panne de lumière ! …Furet n’a plus de lumière ! – Pas d’électrique ? – Apparemment non, ...de toute façon, son casque n'en est pas équipé ! ». Trente secondes de réflexion puis on décide d’envoyer un « colis » au naufragé des abîmes : un casque de l’un des pompiers, muni d’une frontale électrique, descendu au bout d’une corde dans l’un des sacs cylindriques en bâche de « surplus-militaire ». Aigle porte son sifflet à ses lèvres et se penche au-dessus du gouffre,  

 

Taa-taa-taa taa-ti ti taa-ti ti-ti-ti-taa taa-taa-taa ti -ti-ti…, etc.

 

« On envoie casque et lampe dans sac ! ».

 

Quelques minutes encore et le son du colis salvateur qui heurte la paroi par à-coups devient de plus en plus proche du prisonnier du mastaba. Toutes les frayeurs du cul de pat’ s’évanouissent aussitôt, la réalité tangible et audible reprenant le dessus. Rien n’est plus agréable pour un spéléologue en attente au fond d’un puits que d’entendre un bruit « ami » se rapprochant de lui – soit-il celui d’un sac ! Tandis que le casque de secours descend les derniers mètres, Furet, ayant rallumé son briquet, vient se poster au-bas du train d’échelles. S’étant coiffé du nouveau casque, ceint du  boitier encombrant qui enferme la lourde pile de 9 volts (le matériel des mineurs d’Arras), Furet se décolle du plancher instable de la salle Grégoire, le sac contenant son propre casque et la « calebasse » inutile porté en bandoulière. « L’assurance » de l’équipe sommitale est d’une telle efficacité que notre Furet n’a même plus besoin de toucher les barreaux ! Arrivé sur le glacis, il découvre que cinq choucas ramenaient sa corde à laquelle il était attaché. C’est formidable la solidarité scoute !

 

Il aura fallu dix minutes pour faire franchir le goulot d’entrée à la dépouille du braconnier, sur trois petits mètres de passage bas… Le travail de terrassier de Jacques Maurice n’aura pas été vain, venu compléter l'œuvre des choucas. Comme je l’ai dit plus haut, la consigne a été de ne pas abîmer le cadavre momifié, enveloppé en l’état de sa découverte dans le linceul de toile. Il ne faut pas « casser le corps » et donc prendre grand soin de ne point rompre les membres supérieurs, desséchés, que la chute mortelle a disposés légèrement de côté. A la morgue de Privas, on pourra ainsi faire un constat exact de la position du cadavre pour certifier le rapport d’autopsie. Pour la patrouille du Choucas, l’accident n’est pas à remettre en cause ; cependant, la police judiciaire a d’autres critères d’évaluation que ceux des scouts ! L’extraction du corps est achevée quand Rémi atteint le glacis ; à l’extérieur, les pompiers l’ont posé sur une civière, attaché avec des courroies puis transporté à leur véhicule d’intervention, un « tout-terrain » adapté à la garrigue. Direction : l'hôpital de Privas.

 

La patrouille sort une partie du matériel puis, avec le médecin et les deux gendarmes, avec Hibou et Arthur, goûte à présent à un juste repos, humant l’air rafraîchi par une légère brise nocturne, buvant le thé chaud préparé par Arsène et croquant quelques biscuits. A la surprise des choucas, le fils du braconnier paraît totalement libéré de la douleur du deuil, comme si l’exhumation de ce tombeau provisoire achevait le purgatoire de son père. Les Darbousset se sont éclipsés avant la sortie de la patrouille. Ils ont laissé deux bouteilles de leur meilleur vin rouge et des saucisses à l’huile « de leur cochon » (précision de Mouche) empaquetées dans du papier gras. En émergeant de la caverne, les choucas ont trouvé une voûte céleste aussi pure que dans un livre d’images, ornée de myriades d’étoiles brillantes à souhait, et une pleine lune blanche comme neige. Une seule lampe à pétrole reste allumée, avec une flamme réglée au minimum, et qui distribue sa lumière ocrée davantage pour l’ambiance que par nécessité. Mouche, qui a faim (et ce n’est pas le seul) suggère d’entamer les saucisses de M. Darbousset… « Et maintenant, bombance ! - Tu n’y penses-pas ! gronde le C.P. On se restaurera au camp, quand le corps aura quitté la garrigue ! ». L’assistant-cuisinier esquisse une moue « tempérée », prenant conscience de son indélicatesse. « Tout de même ! sermonne le liturgiste Renard, on participe à une exhumation, pas à un banquet festif ! ». A cette pique acérée, le boute entrain perd son entrain et le souligne d'une moue plus appuyée.  Wapiti, touché par la détresse de Mouche, lequel, au fond, ne pensait pas à mal, lui passe une main « maternelle » sur le crâne, caressant dans son épaisseur la tignasse blonde de toute la largeur de sa « grosse paluche » ! L’effet est immédiat : l’assistant maître-queux esquisse un sourire qu’il accompagne d’une œillade au second de pat’. « Prends donc un autre biscuit si tu as faim ? tente Arsène en guise de consolation. – Non merci ! ». 

 

La « mission Grégoire » est close et avec elle prend fin, confiera le C.P. à ses patrouillards, « la  plus belle B.A. de leur vie de scout ! ».

 

Il est plus de deux heures, au cœur de la nuit, quand les scouts de Saint-Ange partagent le repas de la « troisième mi-temps » - comme on dit dans les équipes de rugby. Spéléos de Saint-Remèze et maréchaussée ont quitté la garrigue, ainsi que le médecin de Chomérac. On n’allume pas le feu et c’est avec les lampes à pétrole et le clair de lune que scouts et archéologue, sous la présidence de « Yug », peu volubile mais enjoué, prennent leur dernier repas (saucisses à l’huile et vin rouge du pays bien sûr). Par honnêteté et pour respecter l’authenticité de ma narration, je dois révéler que les deux litres de « pinard » (du bon, aux dires de Rémi) ont passé « l’arme à gauche » ! Oui, cher lecteur, nos vaillants et sages scouts de la patrouille libre de Saint-Ange-sur-Rhône, freinés puis abandonnés à leur « débauche » par leur parrain Hibou Paisible, accompagnés avec bonhommie par le mûr Monsieur H., suivis dans la foulée par l’enfant sauvageon, ont communié dans une gentille ivresse, légère mais bien réelle, exutoire légitime de trente-six heures funestes ! Ô, ils n’ont point roulé « sous la table » (quelle table, au fait ?) ni proféré des insanités, seulement ont-ils ri, beaucoup ri, dit moult bêtises qui, deux heures plus tôt, auraient été jugées inconvenantes… Ainsi est la vie - même d’une patrouille libre ! « Donnez des liqueurs fortes à celui qui périt, et du vin à celui qui a l'amertume dans l'âme ! » a récité le liturgiste Renard, qui connaît ce passage biblique par cœur, qu’il se plaît à citer en certaines circonstances.*  Les saucisses à l’huile « des cochons de M. Darbousset » (Mouche, toujours) n’ont pas fait long feu ! 

 

Le cul de pat' et le boute en train fabriquent une « paillasse » de buis pour leur « nouvelle recrue ». Ce soir, le fils du cabanon des Vignes accepte de dormir au camp. C’est un évènement. « Je te rapporterai ta pèlerine demain ! » Renard est aux anges : sa cape, c’est un peu son manteau de chevalier – sans la croix de gueules… « Merci, Arthur ! ». Les deux garçons se sourient ; on voit les yeux de l’enfant sauvage saisis d’une étincelle de joie, discrète mais profonde. Rémi le remarque. Arthur « a changé » ; depuis cette nuit, depuis l’exhumation du corps de son père, il n’est plus exactement le même garçon ; Arthur est visiblement heureux d’avoir de vrais amis et son geste (l’annonce de rendre la pèlerine) revêt pour lui symbole de gage absolu de franche complicité. Renard, touché par l’évolution psychologique de leur jeune invité, ému, tend la main à l’enfant de la garrigue qui y répond avec sincérité ; la poignée est chaleureuse. Pour les choucas, ce serrage de « pognes » (comme aurait pu dire Wapiti) a valeur de « calumet de la paix », beaucoup plus qu'un pacte de non-agression, un contrat de confiance mutuelle. Tant de choses ont été vécues les jours précédents dans cette garrigue sauvage, avec des interrogations, des a priori, des doutes, de la défiance et un soupçon d’animosité entre la patrouille et l'enfant sauvage…  

 

Tout le monde, à cet instant, est mort de sommeil. Jacques Maurice et M. H. installent leur couchage dans la clairière, à l'écart. Sur le seuil de la tente, Mouche marque une pause, soudain en arrêt comme un chien de chasse qui a flairé quelque gibier ; il regarde du côté de Arsène H., lequel, non loin des feuillages qui encerclent la petite prairie, finit d’arranger son « bivouac » sommaire : un matelas pneumatique et un sac de couchage de « surplus-américain ». Mouche hésite puis se rend auprès de M. H. Arsène est surpris ; que lui veut donc le boute en train de la patrouille, à cette heure ? « M. Arsène, et la poterie ? Elle date de quand ? ».

 


 

A huit heures, sous un ciel partiellement voilé, dans une clairière balayée par un léger courant d’air tiède, le C.P. siffle le réveil. La journée dominicale sera un jour de repos. Après la messe, que les liturgistes tiennent à servir, un succulent repas « de dimanche » partagera la journée en deux : Mouche et Renard prépareront des côtes d’agneau « élevé sous la mère », tirées du « frigo karstique », que le parrain a apportées la veille ; la viande sera servie avec des flageolets en boîte mais « mijotés façon Mouche » avec force thym « du Lion ». En fin de journée, pour la veillée, le lièvre mariné sera lentement cuit sur les braises, puis accommodé avec une ratatouille « dont vous nous direz des nouvelles ! » (sic). Notre modeste Renard, de maître-queux officiel semble ravalé (si j’ose dire) à second cuisinier. Cela, c’est l’arbre qui cache la forêt car notre cuistot en titre accomplit (dans l’ombre) une tâche non négligeable et ô combien nécessaire : une sage gestion des provisions, la direction générale des opérations de cuisine, l’opportunité de mettre en cuisson à tel ou tel moment…, autant de détails concrets sans le respect desquels, à la seule discrétion du petit Mouche, les repas seraient souvent « décousus » et les plats livrés à quelques fantaisies malheureuses !  Rémi m’a rapporté à ce sujet (ne le dites pas à Mouche si vous le rencontrez) qu’une certaine ratatouille « niçoise », promise aux papilles gustatives exigeantes des choucas, avait été quasiment immangeable, à cause d’une surabondance d’herbes aromatique – et notamment de thym ! 

 

Mais laissons-là les côtes d'agneaux et revenons à nos moutons… 

 

Il est prévu une bonne sieste au camp puis une « descente » à la Plage des Templiers ; « Baignade générale et à volonté ! a déclaré le C.P. – Jusqu’à ce que mort s’ensuive ? » a demandé Wapiti. Sur cet humour spontané, le second de pat’ s’est mordu les lèvres ; plaisanter avec la mort en présence de l’enfant du braconnier exhumé... ! Wapiti a regardé Arthur : « Pardon ! – Pourquoi ? » a rétorqué l’enfant de la garrigue en haussant les épaules. Petit silence gêné dans l’assemblée puis retour à la vie du jour. « Vouaaai ! » ont crié en cœur quelques-uns.

 

Neuf silhouettes assises en tailleur entourent le feu de camp tandis que le ciel s’assombrit. Le vent du sud-ouest ne ment jamais : tôt ou tard, parfois après des jours de bourrasques prémonitoires, ce satané vent apporte pluies orageuses ou averses continues. Il faut l'accepter car la nature, c’est cela, et la météo n’atteint pas le moral de la troupe : le programme des plus sympathiques est approuvé à l’unanimité avec l’assentiment discret de l’invité Yug ! Ce dernier déclare toutefois ne pas vouloir « les suivre » à Bidon pour la messe. « Je resterai ici pour garder le camp ! ». Garder le camp ? est bien entendu un prétexte poli, tout à l’honneur d’Arthur. Rémi pense secrètement : « Qui donc, à présent, viendrait voler nos reliques ? » et cette pensée fugitive, qui traverse son esprit sans prévenir tel un éclair, ne traduit en rien la présence de la moindre scorie d’animosité envers l’Enfant Sauvage - qu’on se rassure ! Le caractère comique involontaire de la déclaration d’Arthur n’est relevé par personne. Si la vaisselle est reléguée pour après le retour de Bidon, en revanche la levée des couleurs reste de mise. Juste avant le départ pour le village (avec transport dans les véhicules-taxi du parrain et de l’archéologue), le drapeau tricolore flotte au bout du mât, violemment secoué par le vent du sud-ouest. Dans les voitures, les conversations tournent autour de cet épineux sujet : qui, d’entre les choucas, peuvent se permettre de prendre l’Eucharistie faute d’avoir « passé » à la pénitence, l’aumônier n’ayant pas dressé son confessionnel de campagne, en cette fin de semaine ? 

 

M. H. et M. Maurice m’ont raconté, non sans humour, les arguments utilisé par chacun des scouts pour s’affranchir ou non du passage à la « table de communion ». Secret de la confession oblige, je m'abstiendrai de vous en tenir langue !

 

Quand la deudeuche et la grosse limousine quittent la clairière du Lion, un enfant à la crinière sauvage dont le noir anthracite couronne le visage brun, les suit du regard en levant et remuant la main droite pour en saluer les passagers. Rémi et Mouche ont répondu au geste amical du garçon à nouveau rendu à sa solitude.

 

Pour l’orphelin Arthur, l’aurore de ce jour aura été le lever de rideaux sur une vie nouvelle et pleine d’heureuses espérances.

 

 

A suivre...

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Lexique

 

Danse de sabbat : danse de sorcières dans la nuit

Passer l’arme à gauche : mourir. Ici, ce sont les bouteilles qui ont été vidées de leur contenu ! Dans un langage vulgaire, on utilise le mot "cadavres" pour désigner des bouteilles d'alcool qui ont été bues. "Une explication lie l'origine de l'expression à la pratique de l'escrime. La main qui tient le fleuret étant en général la droite, passer l'arme à gauche au duelliste, c'était la lui arracher de la main droite donc pouvoir ensuite aisément le tuer." (source Expressio.fr)

La croix de gueules : croix rouge qui ornait le manteau des Templiers et Croisés

Pogne : main (populaire)

Exutoire : ce qui permet de se libérer d'une angoisse, d'une envie... Ici, tout le monde a besoin de se soulager de la pression psychologique qui a pesé sur le groupe.

Scorie : résidu solide provenant de la fusion de minerais métalliques, de la combustion de la houille, etc. A l'époque des trains à vapeur, les passagers qui se penchaient aux fenêtres pouvaient "se prendre" des scories dans les yeux! Ici, au sens figuré, aucun "résidu" des évènements passés ne vient agresser l'oeil des choucas quant au regard qu'ils portent sur l'Enfant Sauvage.

Prendre l’Eucharistie : dans la religion catholique, il s'agit de recevoir l'hostie (minuscule galette de pain sans levain) vue comme le corps du Christ suite à la "transsubstantiation" qui est la conversion de l'hostie en chair du Christ. Avant de "communier", il est nécessaire de confesser ses "péchés" à un prêtre - ce qui se fait en "passant au confessionnal". Dans l'église "moderne", bien des rites et exigences de la "liturgie" ont été gommés de la pratique. Notre histoire se déroule avant les "réformes" du Concile Vatican II qui a beaucoup "mis de l'eau dans le vin"! La liturgie d'avant le Concile de 1964 est toujours vivante dans des mouvements catholiques traditionnels. 

 

 

Références

 

* Dans le livre des Proverbes 31:6. Le vin et les autres boissons alcoolisées sont fréquemment mentionnés dans la Bible. Dans l'Ancien Testament et le Nouveau (avec les Evangiles), l'usage de vins ou boissons alcoolisées est cité comme salutaire, contribuant à "réjouir le cœur de l'homme" (Psaume104, verset 15). 

 

 

 

 

 

 



26/07/2019
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